Discours de Maryse Rivard lors de sa nomination à la présidence du RCCAQ - 3 novembre 2022
7 novembre 2022
Introduction
• Nous entamons ce soir, la 50e année d’existence du RCCAQ,
• L’organisation a acquis une bonne maturité, a vieilli avec sagesse, mais garde néanmoins sa fougue et a toujours TOUTE sa pertinence.
• Notre mission première : promouvoir et défendre les intérêts socioéconomiques du réseau de courtage et vous donner les outils afin d’assurer notre pérennité.
• Mon mandat, qui débute CE SOIR, va s’inscrire directement avec cette mission, soit de DÉFENDRE VOS INTÉRÊTS, ÊTRE LA VOIX des courtiers en assurance de dommages.
• Je vous le promets!
Profession de foi
• Ce soir je m’engage devant vous à servir notre profession avec la même passion, le même engagement, le même professionnalisme et même acharnement que je mets depuis près de 40 ans à servir et chérir ma clientèle.
• A partir de ce soir, je suis en mission. Pour qui ? pour vous.
• Il ne doit exister aucune entrave entre notre travail de courtier et le bénéfice de nos clients.
• Notre travail, c’est de trouver le meilleur produit possible au meilleur coût possible.
• Notre travail, c’est d’accompagner notre client dans sa prise de décision et de l’épauler lors d’un sinistre.
• Nous sommes des professionnelles à part entière.
• Warning : ce soir lorsque je parlerai d’indépendance, je ne parlerai pas de propriété de cabinet, mais de ma pratique comme courtier dans le day to day.
Prise de décision
• Mes objectifs premier, en acceptant de m’investir au sein du RCCAQ et en acceptant, aujourd’hui, le poste de présidente, sont clairs :
o Assurer la pérennité de notre profession
o Ne laisser PERSONNE, entreprise ou individu, dénaturer notre profession et notre réseau
o Briser toutes les chaines qui peuvent nous limiter dans notre action.
• PLACE À L’ACTION!
L’action, pour moi, c’est les 7 travaux de Maryse (un peu comme Astérix)!
Pour ceux qui me connaissent, vous y reconnaitrais, ma p’tite dent incisive.
1. D’abord, parlons du traitement équitable des clients ( ou de la gestion des incitatifs communément appelé commission contingente )
• Dans le cours de la prochaine année, le régulateur proposera une ligne directrice pour encadrer la gestion des incitatifs afin de prévenir le conflit d’intérêt. Le contrat de commission contingente, communément appelle le PAB, ou la « participation aux bénéfices », sera au cœur de ce changement.
• Mon engagement aujourd’hui envers vous est de travailler à l’établissement de paramètres de partage des bénéfices qui assurent à la fois un traitement équitable des clients et une reconnaissance de la performance technique des cabinets.
• Ces paramètres ne doivent pas être un frein à l’exercice de notre profession et à notre mandat premier : trouver le meilleur produit possible au meilleur coût possible. Rien ne devrait entraver ce mandat.
• J’invite les autorités règlementaires et nos partenaires assureurs à travailler avec moi afin de rétablir cet équilibre, et ce, aux bénéfices des consommateurs.
• Cet équilibre signifie, en autre, la fin des clauses de rétention actuellement incluse dans certain contrat de contingente.
• La rétention de la clientèle par les assureurs ne DOIT PAS se faire en appliquant des clauses pénalisantes.
• Elle doit se faire en offrant au réseau de courtage, des produits de qualité, ainsi qu’un service de qualité.
• Un programme de participation doit s’inscrire dans l’esprit de la loi et permettre la meilleure offre à nos clients, notamment en ayant accès à trois offres de groupe financiers différents.
• En d’autres termes, notre indépendance comme courtier doit primer sur les avantages financiers pénalisant.
• Ce sera l’une des marches de mes 7 travaux.
2. En deuxième lieu, assurons-nous d’appuyer les courtiers dans leur parcours entrepreneurial
• À toutes les étapes de votre cheminement comme entrepreneur, vous devez surmonter des épreuves et êtes confronter à des choix difficiles.
• Qu’il s’agisse de la mise sur pied d’un cabinet, de son financement, de sa croissance ou encore l’étape du passage du flambeau, je suis convaincue que le RCCAQ peut jouer un rôle important et vous appuyer lors de ces étapes.
• Le propriétaire de cabinet de courtage est avant tout un entrepreneur indépendant, pour lequel son entreprise est son fond de retraite et son investissement le plus important.
• C’est dans cet esprit que j’entends proposer cette priorité lors de notre exercice de planification stratégique en février prochain.
• Avec cet engagement, je souhaite favoriser la pérennité du courtage et renforcer notre place au sein de l’industrie.
3. Comme autre catégorie de mes 7 travaux, parlons du Fichier central
• A la suite de représentations du RCCAQ, le législateur nous a donné le droit, bien enchâssé dans la loi, d’accéder directement au fichier central.
• À ce jour, nous attendons toujours les mécanismes pour ce faire.
o Saviez-vous que dans les maritimes, en Ontario et en Alberta le courtier a le droit, dès l’étape de la soumission, d’accéder au fichier central et d’obtenir les listes des assureurs antérieurs, l’historique des pertes, la liste des chauffeurs, et j’en passe?
o Saviez-vous qu’en Ontario et en Alberta, le courtier a également accès au dossier de conduite du conducteur en même temps par un clic. MVR
• Malgré les efforts du RCCAQ à proposer une solution viable, la concrétisation de ce droit reste à faire. Il est inconcevable qu’en date de ce jour, malgré le fait que la loi nous le permette, les cabinets n’aient toujours pas accès au Fichier central, et ce, dès l’étape de la soumission.
• Cette situation nous enlève une efficacité opérationnelle de pointe, en plus de donner aux assureurs directs et aux agences un avantage indu.
• Tout cabinet doit pouvoir obtenir les informations de souscription directement auprès des différentes bases de données, afin de bien accomplir son mandat auprès du consommateur.
• De cette façon, on minimisera d’autant plus toute erreur potentielle et tout risque de problème lors d’un sinistre.
• Tout cela, au bénéfice des clients : notre mission… assurer nos clients d’une couverture adéquate et un service hors-pairs.
Passons à un quatrième des 7 travaux…
4. Le virage numérique avec Demano
• Les plus vieux d’entre vous se souviendront de ma bataille, contre un nouvel assureur direct dans les années 80, il y a 35 ans.
• Saviez vous qu’en 1992, le réseau de courtage avait près de 75 % des parts de marchés en assurance des particuliers.
• Aujourd’hui, le courtage occupe 36,4 % des parts de marchés actuelles en assurance des particuliers, selon les données de septembre 2022 du Journal de l’assurance.
• Désormais, le RCCAQ, par le biais de son comité technologique, mettra à votre disposition un nouvel outil numérique de taille : DEMANO.
• Lors du Salon des exposants, vous avez pu constater le dynamisme de la plateforme, l’attrait de son image de marque et la puissance des leads qui vont en découler.
• L’avenir est là, pour le courtage en assurance de dommages.
• C’est, entre autres, par cet outil que nous retrouverons nos parts de marché.
• D’ailleurs, il faut dire merci aux assureurs qui sont partenaires du projet, qui ont à cœur notre réussite et la pérennité de notre profession.
• Merci à aux assureurs.
• Au nom des membres du RCCAQ, je tiens à vous remercier pour votre engagement et votre FOI envers notre réseau en embarquant avec nous dans la reconquête de nos parts de marché.
• Vous avez compris que nous ne sommes pas des adversaires; nous sommes des joueurs d’une même équipe!
• Et pour les autres, il n’est pas trop tard. Embarquez sur la patinoire et visez le même but que nous.
5. En plus du virage avec Demano, s’ajoute le projet de transition numérique des cabinets de courtage
• le ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec accordait au RCCAQ une subvention de plus de 3,7 millions de dollars dans le cadre de son programme d’Offensive de transformation numérique.
• Le ministère a compris qu’il est essentiel pour les entreprises de services, comme les cabinets de courtage en assurance de dommages, de pouvoir compter sur des outils technologiques à la fine pointe permettant une expérience enrichie aux consommateurs.
• Mais comme moi, vous vous demandez : par où commencer, comment y parvenir, ai-je le personnel pour y arriver, ai-je les connaissances nécessaires, ai-je le temps, ai-je la capacité financière, ai-je besoin de tout cela, de quoi ai-je besoin, où… quand… comment… pourquoi…???
• Voilà exactement à quoi va servir la subvention. Une équipe multidisciplinaire s’est mise en place, formée d’experts, afin de vous soutenir, vous guider, vous épauler.
• Établir le diagnostic des besoins spécifiques d’un cabinet, évaluation du potentiel de transformation numérique, puis la mise en place d’une stratégie, l’élaboration d’un plan, l’accompagnement lors de l’implantation, le support bien adapté aux besoins, le suivi des performances et la formation continue nécessaire.
• Un courriel à l’adresse [email protected] n’engage à rien, mais promet des solutions, des avenues, de l’accompagnement et des résultats.
6. Les besoins en ressources humaines… ça vous dit quelque chose?
Comme moi, vous le vivez : trouver des ressources humaines est de plus en plus difficile.
Le développement de la profession et des stratégies d’attraction, tout comme la rétention, est un incontournable.
D’ailleurs, le comité des ressources humaines du Regroupement est en pleins travaux avec son projet intitulé « Portrait de la main-d'oeuvre et recommandations de stratégies d'attraction et de rétention des talents »
• Avec l’aide d’une consultante, on est à établir le portrait de notre profession, ses besoins actuels et à venir.
• Déjà, une étude réalisée par la Coalition pour une relève en assurance de dommages a établi, en 2020, Saviez vous que quelque 2 600 emplois allaient être à combler dans notre profession, courtier en assurance de dommages, en 2023.
• 2023, c’est demain!
• Nous sommes à pied d’œuvre, avec le projet en cours, pour établir des stratégies.
Enfin, notez bien que j’énumère 7 travaux, mais l’ordre de ceux-ci n’est pas important… chacun est tout aussi important que l’autre…
Voici un dernier point dont je souhaite vous parler plus particulièrement (et il en existe bien d’autres!)…
7. Nos représentations auprès des différents intervenants de l’industrie, du gouvernement et des autorités règlementaires
Il va sans dire, que le RCCAQ est un acteur reconnu comme étant crédible au sein de notre industrie.
Il est d’autant plus reconnu par les différents paliers de gouvernements et par le législateur, et ce, en tant que seule et unique voix pour le réseau de courtage d’assurance de dommages.
Le rôle essentiel du courtier auprès du consommateur est par ailleurs reconnu par ces instances.
Nous allons donc poursuivre nos actions de représentation et de collaboration avec ces organisations.
D’ailleurs, nous les remercions de leur écoute et d’inviter régulièrement le RCCAQ à intervenir sur diverses commissions, dans différents dossiers et pour divers projets.
Conclusion
Enfin, je tiens à remercier mon organisation, Synex assurance, pour le support indéfectible que j’y trouve.
Merci à ma garde rapprochée (Michael, Lise, Brigitte, Jennifer et Hélène), qui continue à servir ma clientèle avec le même dévouement que moi. Pendant que moi, je prends soin de vous autres.
Merci à mon conjoint, Bertrand, qui me seconde depuis plus de 40 ans.
Puis merci à vous, chers confrères et consœurs, courtier d’assurance, pour la confiance que vous m’accordez aujourd’hui.
Je veillerai à me montrer digne de celle-ci.
Et n’oubliez jamais : le lâcheur ne gagne jamais et le gagnant ne lâche jamais.
Car notre attitude plus que nos aptitudes déterminent notre altitude.
Longue vie à notre profession de courtier d’assurance de dommages.
Merci.